Avant et après 2017
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Quatre mois. Il ne reste plus que quatre mois aux services espaces verts des collectivités pour apprendre à se passer de leurs produits phytopharmaceutiques « classiques ». Certaines communes savent déjà faire, comme l'ont dévoilé leurs témoignages publiés au fil des années dans votre hebdomadaire. Les techniques alternatives se sont développées, et là aussi nous nous en sommes fait l'écho. Il restait quelques bastions inattaqués, comme les cimetières et terrains de sport, mais même ces sites commencent à se farder d'une gestion verte. Ils ne sont, de toute façon, pas concernés par l'interdiction de 2017, de même que les organismes réglementés de lutte obligatoire.
Il était difficile de ne pas sentir le vent tourner depuis dix ans. Mais quels reproches peut-on faire aux gestionnaires non soutenus par leurs élus ou aux villages dont le personnel est souvent polyvalent ? Car la transition n'est pas facile. Il faut s'informer et se former, communiquer, changer le regard des habitants sur l'espace public, concevoir autrement, et se donner les moyens financiers et humains de changer les choses. Autant de contraintes compliquées à surmonter pour une petite commune isolée. Une solution peut passer par la mutualisation des moyens ou l'implication des habitants... qui seront eux-mêmes concernés par l'interdiction des phytos dans leurs jardins dès 2019.
Il reste des produits autorisés : ceux de biocontrôle, à faible risque et utilisables en agriculture biologique. Certes, mais le recours aux techniques alternatives implique une nouvelle stratégie de protection : il ne s'agit plus de traiter un foyer mais d'éviter qu'il apparaisse ou devienne trop nuisible, grâce à une parfaite connaissance des ravageurs et maladies affectant les plantations (notre dossier pp. 10 à 13).
PAR VALÉRIE VIDRIL
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